Suppression possible de 1400 emploi dont 430 en France chez STMicroelectronics

Entreprise franco-italienne spécialisée dans les semiconducteurs STMicroelectronics (ST) a annoncé mercredi qu’il allait arrêter le développement de nouveaux décodeurs numériques, une décision qui doit conduire vers la suppression d’environ 1.400 emplois, dont 430 en France.
Bénéfice en baisse de 20 %
Le groupe franco-italien, qui avait au départ annoncé une diminution de la demande, a dans le même temps présenté un bénéfice net en chute de 20% en 2015, à 104 millions de dollars. Le chiffre d’affaires est en baisse de 7%, à 6,90 milliards, la réduction étant d’après la direction bornée à 3,3% pro forma (à contour et taux de change comparables).
Sur le champ de l’emploi, « la société a annoncé un réajustement entier des effectifs qui pourrait toucher environ 1.400 salariés à travers le monde, parmi lesquels, 430 emploi environ en France à travers un plan de départs volontaires, presque 670 en Asie et approximativement 120 aux Etats-Unis », a écrit STMicroelectronics dans un communiqué.
110 postes à supprimer en France cette année
Quelque 1.100 postes seront supprimés dès cette année, dont 150 en France, a précisé l’entreprise, notant que le plan social lui coûtera 170 millions de dollars, et que les mesures lui donneront la possibilité d’économiser environ 170 millions par an.
Le groupe, dans lequel, les Etats français et italien sont actionnaires à 13,77% du capital, a fini par tranché quant au destin de sa branche Digital Product Group (DPG), très déficitaire.
« Après une analyse complète des options externes et internes pour l’activité produits pour set-top-box de la société, ST va arrêter le développement de nouvelles plateformes et de produits conformes pour les set-top-box et les gateways domestiques », a-t-il détaillé.
Des pertes enregistrées à Grenoble
« La cooptation moins rapide que prévu des produits avancés et la concurrence étendue dans l’entrée de gamme, reliés au haut niveau d’intensité de R&D (recherche et développement) indispensable, ont causé des pertes expressives au cours des dernières années », a-t-il indiqué.
Digital Product Group, qui dispose d’environ 1.500 personnes en France notamment dans la région de Grenoble (Isère), enregistre des pertes d’argent énormes sur les décodeurs numériques, mais fabrique également des capteurs d’image et des circuits intégrés typiques.