La baisse du chômage ou l’art de jouer avec les chiffres

Le chômage en France a été ramené à 10% d’après l’INSEE. Eric Verhaeghe, indique que l’exécutif profite des générosités statistiques d’un organisme qui dispose de moins liberté que Pôle Emploi.
Créateur de Tripalio, une jeunne pousse française travaillant sur la vie syndicale, Eric Verhaeghe. Ex élève de l’ENA il à une expérience avérée dans le monde patronal et a effectué plusieurs mandats paritaires. Il a autrefois assuré la fonction d’administrateur de la sécurité sociale. Son nouveau livre, Ne t’aide pas et l’État t’aidera, a été publié le 25 janvier aux éditions du Rocher.
En annonçant que le chômage a été réduit et qu’il s’agissait d’un chiffre record, L’INSEE a semé la zizanie au niveau public et politique. Pour arriver à ce résultat impressionnant, les spécialistes en statistiques de Bercy se sont servis de la méthode de calcul établie par le Bureau International du Travail (BIT), qui se distingue légèrement de la méthode normale pour Pôle Emploi, créée sur une énumération savante des demandeurs d’emploi enregistrés sous différentes formes. Cette technique donne la possibilité de renverser la courbe du chômage proposée par Pôle Emploi, sur un an.
Un effet statistique bien connu
Or en réalité ces différences de chiffres sont constantes et suscitent souvent des critiques. Mais une différence existe entre les chiffres avancés par Pôle Emploi et ceux de l’INSEE. L’INSEE fournit en principe un chiffre relevant d’une base comptable dont le but est de s’accorder avec les normes européennes.
D’un point de plus global, tout le monde déclarent unanimement que dans une situation économique égale, le chômage devrait commencer à baisser moins rapidement au comparé à d’autres pays européens.
Mais les observateurs ne sont pas vraiment gênés par les différences des calculs fournis par les organisations statistiques. Mais le problème se trouve autre part. en fait, plusieurs ministres ont un penchant pour les chiffres de l’INSEE. Ceux-ci sont plus solides, sûrs plus acceptables et donc ne dépendent pas des chiffres de Pôle Emploi.
En fait, les responsables de l’INSEE, qui sont reconnus indépendants, ont toutefois des obligations comme le gouvernement. Le statut leur donne la possibilité d’être protégé contre les imprévus des économies intempestives et des critiques. De plus, l’INSEE fait face à plusieurs réglementations européennes en ralentissant la publication de ces chiffres leur évitant de bloquer toute concurrence et en commercialisant des chiffres sur les entreprises. Mais une directive européenne indique que les chiffres amassés dans le cadre des obligations de service public doivent être réutilisables de façon gratuite par l’ensemble.